Kaikoura ou la journée de la loose...

A la base... tout s'annonçait bien : nombreuses recommandations de la part d'amis avant que je parte pour me dire Ô combien la ville leur avait plu, coucher de soleil grandiose pour nous accompagner hier soir...
Sauf que, dans les faits, on s'est levées sous la pluie (comme quoi ici, quand le temps est magnifique la veille, il peut être désastreux le lendemain) alors qu'on s'était dit en s'endormant que ce serait super de se réveiller ici, avec une mer magnifique devant nous...
Mwé bon.
Là du coup on s'est tapées les gros nuages gris et le ptit dèj dans la voiture plutôt que sur le sable pour éviter la saucée...

Quand on se dirige vers la ville, on a quand même la très bonne surprise d'être accueillies par plusieurs colonies de phoques qui squattent les rochers ! On peut les apercevoir depuis la route. Forcément, vu que les phoques sont devenus notre nouvelle passion depuis Abel Tasman, on s'arrête pour les admirer, fascinées, vers Ohau Point :

Il en vient de partout, dans l'eau, sur les rochers, les algues...

Depuis cet épisode, je sais parfaitement d'où vient l'expression "Sentir le phoque"

En arrivant dans la ville, les petites broutilles nous font vite redescendre de notre petit nuage -trempé- : l'essence nous coûte un bras, impossible d'avoir un Wifi décent, il pleut toujours et le bateau pour aller voir les dauphins est hors de prix. Jess perd un peu espoir de pouvoir admirer un jour les charmants mammifères... Obligées aussi de déjeuner dans la voiture, tout comme ce matin.

Bienvenue au Jess&Micka Restaurant ! C'est cosy, intime, chaleureux...

Comme il fait toujours moche, on squatte un café, puis un supermarché qui a du Wifi, tout en croisant les doigts pour que le soleil réapparaisse. En vain. 
On décide de ne pas se laisser démonter : puisqu'on ne peut aller se promener à l'extérieur, on va s'occuper des réjouissances en intérieur, en réservant une table au Pier Hotel, connu pour ses fruits de mer :

Green mussels & Sauvignon blanc pour moi, plateau de
fruits de mer frits pour Jess ("C'est trop gras, ils m'énervent à tout faire frire ici !")

Je fais bien d'en profiter car je ne sais pas encore ce qui m'attend...

Après le repas, Jess veut absolument trouver du wifi pour joindre Léo. J'essaie de l'aider avec mon application WiFi Map, sans grand succès. Alors que Jess finit, énervée, par déclarer forfait, elle recule la voiture pour sortir du parking où nous nous trouvions et percute sans faire attention une camionnette qui stationnait derrière nous.
La camionnette n'a rien fort heureusement mais notre pare-chocs est sérieusement abîmé :

L'état des lieux le lendemain...

On se dit qu'on a vraiment la poisse dans cette ville. Jess est dans tous ses états. Je préfère prendre sur moi et fermer ma gueule car je sens que le moindre petit mot de travers la ferait littéralement exploser...
Je décide quand même de prendre le volant et nous conduis loin d'ici. On trouve dans la nuit une petite aire de repos. Sauf que celle-ci est remplie de phoques qui ont décidé que la pelouse était plus confortable que les rochers pour passer la nuit.
Vision d'horreur où je dois donc slalomer tout doucement dans le noir parmi les yeux brillants des phoques éblouis par mes phares. Je prie pour ne pas que l'un de ces monstres (oui parce que de près, c'est très gros un phoque) ait la bonne idée de se jeter sous nos roues, ce qui rectifierait du coup l'avant de notre voiture...
Je potasse les papiers de l'assurance et ce n'est pas gagné : comme Jess est en tort, ce n'est pas dit que l'assurance veuille bien prendre les réparations en charge... ce qui entraverait grandement le budget "vacances", déjà bien serré à la base !
On s'endort soucieuses, fatiguées et humides. Demain il va nous falloir des forces pour venir à bout de ces dégâts...

Tout s'était si parfaitement déroulé jusqu'à présent ! Le revers de la médaille est assez violent...
C'est le prix à payer quand on revient du paradis ?
Vraiment ?