Hi Northern Territory !

Les gars m'escortent jusqu'à l'aéroport d'Hervey Bay : je vais rejoindre mes parents dans le centre de l'Australie, à Alice Springs tandis que les trois compères continueront vers le sud, jusqu'à Melbourne. On se dit donc au revoir ici, contents d'avoir fait la route ensemble et randonné dans des lieux magnifiques !

C'était bien chouette, merci les gars !!! 

La fine équipe au complet (et par ordre de grandeur !)

 
Beaucoup d'avion maintenant jusqu'à Alice Springs... Je dois repasser par Sydney. Puis Adélaïde. Arf !

4 territoires traversés en...26h40 ! Autant vous dire que je suis un peu rincée en arrivant à Alice Springs !
Mais le climat et les paysages sont tellement différents de ce que j'ai pu voir en Oz à présent que ma curiosité me réveille aussitôt. Ici, c'est plutôt aride. Rien à voir avec ce que j'avais pu voir auparavant. Changement radical ! J'aime bien :)

J'ai juste le temps d'aller faire un tour à l'Anzac Hill avant que la nuit ne tombe

Papa et maman arriveront 10 mn avant que je ne rentre à l'auberge de jeunesse. Bonnes retrouvailles donc autour de spécialités australiennes à l'Overlander Steakhouse, le restau où travaillait Clément. En revanche, il va falloir improviser demain : les valises de mes parents ayant été égarées à l'aéroport (lequel ? On ne sait pas...), il faudra racheter habits et matériel de camping provisoires à l'Armée du Salut le lendemain.

Ce qui nous amène...au 4 août. Tant pis pour les valises qui n'ont toujours pas été retrouvées, on part quand même voir le rocher mythique d'Uluru (on ne va pas se priver à cause d'un groupe de voyage incompétent, non mais).
Papa doit se familiariser avec la conduite à gauche. Au bout de quelque temps, il n'y a plus trop de souci. On arrivera au camping à la tombée de la nuit. Les couleurs ici sont très vives, un vrai bonheur pour les rétines !

Ca fait un peu cambrousse africaine, vous ne trouvez pas ?

À peine reposés, on se lève à 5h30 le lendemain pour admirer le lever du soleil sur Uluru. Les couleurs sont très douces, un peu pastels, avec de beaux dégradés

Encore un rêve qui se réalise ! :)

Le soleil est maintenant bien haut. On se réchauffe en petit-déjeunant devant le mont et comme on a toujours un peu froid, on part vite randonner autour du rocher sacré. 
La Kuniya walk est liée aux légendes aborigènes, l'occasion d'en savoir un peu plus sur leur culture

Certaines marques d'érosion sur le rocher sont directement liées à ces légendes, notamment celle de Kuniya (woma python) qui décide de tuer Liru (poisonous snake) car il a blessé son neveu. Elle et ce dernier fusionnent en un rainbow snake (serpent arc-en-ciel, à l'origine de la création) pour ne pas qu'il perde la vie.
Certaines faces du rocher ne sont pas autorisées à être prises en photo. Pour les voir, il faudra... que vous y alliez sur place, sorry :/ !

Pas le droit d'escalader le rocher en raison de vents forts...
Ou sinon par respect pour le peuple aborigène, ce serait une excuse encore plus valable, non ?

Un abruti qui ne respecte pas les traditions sacrées au bord de la Lungkata Walk...
(Il a fini par descendre quand je lui ai hurlé ce que je pensais de lui)

On est tout pitit ! (Mala Walk)

En fin d'après-midi, les couleurs se mettent à virer à l'orange vif. Nous sommes alors sur la Mala Walk, qui mène aux gorges de Kantju. À l'intérieur des gorges, tout s'embrase : faune, flore, rochers...et même nous ! Comme si la couleur étincelante nous emmitouflait à l'image d'une grosse couverture dorée, c'est fou !

Ceci-dit, il faut nous hâter et rebrousser vite chemin : nous sommes au pied du rocher. Si nous souhaitons profiter du coucher de soleil (très rapide) en ayant la vue sur tout Uluru, il faut nous éloigner un minimum. Il y a bien un belvédère construit spécialement pour admirer le coucher du soleil, mais on se rend compte qu'on n'arrivera jamais là-bas à temps...

Comme le temps nous est compté, on décide de s'arrêter sur le bord de la route. Il n'y a personne et on a une vue imprenable sur un Uluru rouge vif cette fois (limite fluo ! o_O ), avec un magnifique dégradé derrière !! Inoubliable !

Quand le soleil s'est couché (pour de vrai, car dans nos têtes, les couleurs rouges dansent encore devant nous...), on décide de gagner le belvédère où on aurait dû voir le spectacle de fin de journée si nous n'avions pas été surpris par le temps.
C'est là qu'on tombera... dans les embouteillages ! Alors que quelques minutes plus tôt, nous étions tous seuls !
En fait, tous les touristes s'étaient donnés rendez-vous là et on se croirait désormais à la foire : klaxons, odeurs de pétrole, musique à fond... Yurk ! Comme quoi, grand bien nous a pris de ne pas faire comme tout le monde !

On attend que ce "petit" monde dégage et on dînera sous une belle pluie d'étoiles...des pâtes (oui, ça fait moins rêver tout de suite, mais quand il fait nuit et froid, on apprécie, je vous assure !)

En bonus, cette photo-collector de mes parents cuisinant les pâtes à l'arrière de la voiture, plus roots, tu meurs ! ;)